Si la pratique de la poterie est accessible à tous, des petits aux plus grands, les seniors sont de plus nombreux à malaxer l’argile et à en retirer des bénéfices. De bonnes raisons pour laisser exprimer son âme d’artiste…
La poterie, un peu d’histoire
Pratique ancienne, puisque qu’elle date de l’époque néolithique (8000-2000 avant notre ère), et même avant, les premières poteries sont modelées à la main, à partir de boulettes d’argile écrasées ou de rouleaux (colombins), puis simplement séchées au soleil. Beaucoup plus tard, apparaissent les céramiques cuites dans un four sommaire fait de branches et de terre crue. Elles peuvent être décorées de motifs incrustés, collés ou peints. De là sont nés les bols, jarres, plats, cruches, amphores et autres contenants, qui servaient surtout à transporter, conserver et cuisiner des aliments.
Aujourd’hui, la céramique est toujours fabriquée et utilisée pour des objets décoratifs ou des utilisations industrielles. Elle est considérée comme le plus ancien art du feu.
La poterie, un art aux étonnants bienfaits
Bon pour la santé du corps et le mental, elle est souvent comparée au yoga pour ses vertus méditatives et apaisantes. Au sein d’ateliers, de clubs, d’associations ou en résidence seniors, nombreux sont les seniors qui pratiquent l’art de la poterie. Activité créatrice et très enrichissante, elle se révèle être un art aux multiples bienfaits, aussi bien physique, que mental.
La poterie améliore la motricité
Exercer son sens créatif tout en libérant son esprit et son corps. C’est un fait, le contact avec l’argile, le sens du toucher, a quelque chose d’extrêmement thérapeutique et magique. Effet calmant, relaxant mais exigeant, le travail du tour requiert une force mentale et physique, qui réclame une grande concentration. Malaxer la glaise, appuyer sur la pédale du tour, coordonner la vue et les mouvements, ne sont pas de tout repos. En sollicitant les muscles des bras et des jambes, la poterie peut permettre d’améliorer la motricité. En vieillissant, les tâches ne sont plus exécutées avec la même vitesse et la même précision. Aussi, la poterie, qui requiert de la dextérité et de la coordination, peut se révéler une aide précieuse pour les personnes souffrant d’arthrite au niveau des mains.
La poterie développe l’imagination
Laisser courir sa créativité et son imagination pour affirmer ses goûts et ses couleurs…en d’autres termes, lâcher prise. C’est un véritable défi que de laisser ses préoccupations mentales de côté pour s’ancrer dans le moment présent, se connecter à la terre, se recentrer, pouvoir libérer pleinement son esprit, et savourer ses efforts récompensés.
Chez les personnes atteintes d’Alzheimer, cette implication est recherchée par la thérapie, car elle aide à lutter ou à retarder le processus de dégénérescence mentale. Permettre d’exploiter les possibilités créatives des personnes malades, les aider à communiquer leurs idées, à exprimer leurs émotions et leur ressenti, relève véritablement de l’Art thérapie et de ses vertus thérapeutiques.
La poterie réduit le stress
Contre le stress et la dépression, rien de tel qu’une bonne séance de poterie. Tourner, malaxer, décorer, procurent une sensation de bien-être, efficace pour aider l’esprit à s’apaiser. Des chercheurs de l’université de Drexel aux Etats Unis, ont prouvé que la pratique d’une activité artistique d’au moins 45 min permettait de faire réduire le taux de cortisol, l’hormone du stress. L’étude a montré que pour 75 % des patients, le taux de cortisol diminuait après la séance de poterie.
La poterie et l’épanouissement personnel
Outre ces nombreux bienfaits, la pratique de la poterie procure également un épanouissement personnel, fait naître un sentiment d’utilité, favorise le partage de moments conviviaux, développe la confiance et l’estime de soi… ce qui peut encourager aisément les seniors à renouer avec l’argile.
Alors pour un moment de détente et de plaisir créatif, laissez-vous tenter ! Le principal est de se sentir bien dans sa tête et son corps 🙂